Le prix moyen d’une visite chez le coiffeur pour une prestation regroupant un shampoing, une coupe et un brushing se situe dans une fourchette comprise entre 25 et 40 euros. Des variations tributaires de l’emplacement géographique du salon, de la renommée de celui-ci ou encore de la qualité des services et des prestations proposés. Dans ce contexte, toute la difficulté est d’établir des prix de vente en cohérence avec les attentes de la clientèle, l’intensité de l’environnement concurrentiel et l’expérience client proposée en point de vente. Une tâche qui requiert une préparation minutieuse et une réflexion approfondie.
Un positionnement tarifaire conforme à la réalité de votre marché
Parce que chaque entreprise est unique, il est indispensable que vous preniez le temps d’établir une grille tarifaire sur-mesure qui tient compte de la localisation de votre activité, de vos charges, du taux de fréquentation du salon ou encore de vos projets en développement. En ce sens, s’aligner sur les prix de la concurrence sans aucune autre forme d’analyse est une pratique à bannir ! Naturellement, une étude de marché exhaustive des pratiques concurrentielles est à mener pour vous permettre d’ajuster vos tarifs tout en valorisant votre proposition de valeur. Faites l'inventaire des salons similaires au vôtre exerçant sur votre zone de chalandise, intéressez-vous à l’historique de leurs activités, leurs situations, leurs tailles, les tarifs demandés ou encore aux types de clients qu’ils attirent. Ensuite, concentrez-vous sur le positionnement de votre salon de coiffure pour répondre aux attentes et aux besoins de la clientèle locale. Suivant les opportunités détectées et les spécificités de la concurrence, des prestations premium s’imposeront à vous comme une évidence. À l'inverse, une approche minimaliste vous serait peut-être plus utile pour sillonner votre voie sur le chemin du low cost. Attention à ne pas systématiquement jouer la carte des bas prix sous peine de mettre à mal votre activité! Quelle que soit l’approche adoptée, gardez en tête que les tarifs pratiqués contribuent à forger l’image de marque de votre salon de coiffure.
Pour conforter votre décision et garantir la rentabilité des différents services que vous présentez dans votre salon, il est impératif de calculer le coût de revient de chacune de vos prestations. À ces fins, il s’agit de faire la somme des charges directes (communément appelées charges fixes: le loyer, l'eau, l'électricité, les salaires, etc.) et les charges indirectes (linge, shampoings et autres produits, équipements électriques, etc.) relatives au fonctionnement de votre activité. La soustraction de celles-ci au coût de revient du chiffre d'affaires généré permet de déterminer la rentabilité ou la marge brute du salon de coiffure. Par ailleurs, prenez en compte également le coût minute, indicateur qui précise le coût de revient de la minute de travail au sein de votre salon.
Enfin, la politique tarifaire adoptée dans votre salon de coiffure doit être comprise et assimilée par votre clientèle. L’idéal est d'atteindre le prix psychologique pour chaque prestation, à savoir un tarif que la majorité des clients potentiels jugent comme étant acceptable eu égard à la qualité du service qu'ils reçoivent. N'hésitez pas à ajuster votre politique tarifaire en fonction des spécificités du public ciblé; nombre de salons de coiffure mixte ont ainsi pour coutume de proposer des prix distincts selon qu’il s’agisse d’une coupe féminine ou masculine. La longueur des cheveux à couper est également un critère pris en compte pour indexer les tarifs à la hausse.
Si vous êtes amené à faire évoluer votre grille tarifaire, adoptez une approche la plus transparente possible pour rassurer vos clients. Depuis l’arrêté du 27 mars 1987, chaque coiffeur est tenu d’afficher ses tarifs de manière visible et lisible en vitrine mais aussi à l’intérieur du magasin. Pour les salons mixtes, les prix d’au moins 20 prestations différentes doivent être exposés. Du côté des salons exclusivement masculins ou féminins, seuls les tarifs de dix prestations distinctes doivent obligatoirement être communiqués.